Écriture

Comment corriger son roman ?

22/02/2021

Cette semaine j’ai décidé de répondre à Lilas, une lectrice du blog qui m’a demandé par mail des conseils pour corriger son roman, une fois le premier jet écrit.

C’est un sujet très important en écriture, car la première mouture d’un récit n’est bien souvent qu’un brouillon qu’il va falloir retravailler. Certains auteurs mettent parfois moins de temps à écrire leur manuscrit qu’à le réécrire ensuite, c’est dire …

Bien sûr, ce n’est pas systématique : si vous avez écrit votre premier jet en trois ans, vous mettrez moins de temps à le corriger, enfin j’espère 😅 ! Par contre, si ce premier jet vous a pris deux mois, il y a fort à parier que la réécriture sera plus conséquente.

Dans un cas comme dans l’autre, la correction d’un manuscrit demande du temps et de l’énergie. C’est une notion qui peut être décourageante, mais dites-vous bien que cette étape est obligatoire pour obtenir le meilleur de votre roman, et pouvoir ensuite le présenter à un éditeur, ou directement aux lecteurs dans le cas de l’auto-édition. Tous les auteurs passent par là.

Alors si vous voulez savoir comment vous y prendre pour corriger votre histoire, voilà une méthode en quatre étapes dont vous pouvez vous inspirer …

1. Laisser reposer

Prendre du recul : une étape indispensable

Souvent, l’écriture d’un premier jet prend plusieurs mois ou années. Quand on arrive au terme de ce travail conséquent, chaque fibre de nos pensées est imprégnée par notre roman. Résultat ? Une correction immédiate serait inefficace, par manque d’objectivité.

Même si c’est inconscient, lorsqu’on écrit et qu’on relit notre texte juste après, notre cerveau anticipe les mots qui viennent. On ne lit pas réellement, car un réflexe en nous se souvient des phrases qu’on a inscrites précédemment !

En d’autres termes : on avance à l’aveuglette. C’est ainsi qu’on laisse passer de grosses fautes, sur le fond comme sur la forme.

La solution ? Laissez passer du temps pour que votre cerveau perdre son réflexe d’automatisation vis-à-vis de votre roman.

Quelques semaines sont nécessaires, ou même plusieurs mois si c’est possible. Au bout d’un tel délai, certaines erreurs que vous ne voyiez même plus vous sauteront aux yeux. La vraie correction pourra alors commencer.

Laisser passer du temps, c’est aussi le meilleur moyen de vous détacher émotionnellement de votre récit, ce qui est bien utile quand on doit supprimer des passages entiers ou modifier profondément son texte


S’aérer l’esprit pour revenir avec un regard neuf

Le fait de délaisser votre manuscrit pour mieux le corriger ensuite ne doit pas seulement être un acte physique. Il va aussi falloir le mettre de côté dans un tiroir symbolique, au fond de votre esprit. En d’autres termes : ne plus revenir dessus pendant un certain temps, c’est bien, mais ne plus y penser, c’est encore mieux.

Lâchez prise sur votre histoire et consacrez-vous à autre chose durant ces quelques semaines. C’est le moment de commencer un autre projet. Pourquoi pas un nouveau roman ? Un défi créatif ou sportif qui vous tente depuis longtemps ? La rénovation d’une partie de votre maison ou de votre jardin ?

L’idée, c’est de sortir complètement son histoire de sa tête, pour y revenir plus tard avec un regard neuf.

2. Corriger le fond


Vous avez laissé reposer votre manuscrit le temps nécessaire ?

Réjouissez-vous : vous allez enfin pouvoir corriger votre roman 😊

Pour commencer, je vous conseille de faire une simple relecture de votre manuscrit, comme si vous le découvriez pour la première fois. Cela vous permettra de poser les choses, d’entrer dans la phase de correction en douceur et de saisir l’impression générale qui se dégage de votre récit.

N’entamez pas de gros chantiers pour l’instant, mais, si vous le souhaitez, prenez quelques notes quand une faute ou un passage faible vous saute aux yeux, en indiquant bien les pages correspondantes pour y revenir ensuite.

✍️ Vous pouvez imprimer votre texte pour le lire sur un autre support qu’un écran, cela vous permettra de prendre encore plus de recul, comme si vous appréhendiez le roman de quelqu’un d’autre.

Entrons maintenant dans le vif du sujet : comment corriger votre roman ?

Selon moi, l’idéal est de retravailler votre récit sous les angles suivants :

Les personnages

  • Sont-ils cohérents du début à la fin de l’histoire ?
  • S’ils sont importants, suivent-ils une évolution au fil du récit ?
  • Leur psychologie est-elle assez profonde et fouillée ?
  • Sont-ils bien caractérisés (physique, mimiques, comportement …) sans être caricaturaux ?
  • Les relations entre les différents personnages sont-elles assez travaillées ?

    ✅ Si vous utilisez des fiches pour vos personnages, c’est le moment de vérifier que tout concorde. Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour en créer et vous assurer ainsi de leur cohérence.

L’univers

  • Le décor de l’action est-il assez défini ?
  • Vos descriptions sont-elles fluides et dynamiques ou au contraire interminables ?
  • Les ambiances de votre récit sont-elles évocatrices ?
  • L’univers est-il cohérent au fil de l’histoire ?

    À lire : Apporter du relief à ses descriptions de lieux

L’intrigue

  • Le déroulé de l’action tient-il la route ou présente-t-il des incohérences ?
  • Les rebondissements, révélations et le climax sont-ils assez préparés, ou faut-il rajouter des indices de-ci de-là ? Vaut-il mieux, au contraire, en faire un peu moins pour ne pas rendre la chute trop évidente ?

Le thème ou la symbolique

Même si on n’a pas sciemment développé une symbolique dans son récit, il arrive souvent qu’en relisant son manuscrit, on en voie apparaître une en filigrane. Cela fait partie de la magie et des mystères de l’écriture !

Pour Stephen King, la relecture est justement l’occasion de prendre conscience des éléments symboliques qu’il a inconsciemment glissés dans son texte :

« Je retourne à la première page, relis ce que j’ai écrit et cherche les motifs sous-jacents. Si j’en découvre, comme c’est presque toujours le cas, je peux les élaborer davantage dans une deuxième version de l’histoire, plus aboutie. »

Dans son essai Écriture, mémoires d’un métier, Stephen King raconte d’ailleurs comment, à la relecture de son premier jet de Carrie, il a réalisé que le sang tenait une place prédominante dans son histoire. Dans sa deuxième version du manuscrit, il a retravaillé et accentué ce symbole.

Un thème vous semble-t-il se dégager de votre histoire, à la relecture ? Si c’est le cas, renforcez-le au fil de votre récit !

À lire : Les conseils d’écriture de Stephen King

✍️ COMMENT ORGANISER LES CORRECTIONS DE VOTRE ROMAN ?

Selon vos préférences, vous pouvez :

🧐 Relire votre manuscrit de manière linéaire, et passer chaque chapitre au crible sous l’angle des personnages, de l’univers, de l’intrigue et du thème.

🤓 Relire votre roman plusieurs fois, en vous concentrant à chaque fois sur l’un de ces quatre points et en délaissant les autres. C’est la solution que je préfère, car elle permet d’appréhender chaque angle de manière ciblée et donc plus efficace … Par exemple, rester concentré sur l’intrigue, et sur rien d’autre est le meilleur moyen d’avoir une vision d’ensemble de celle-ci, pour mieux comprendre comment la ciseler au fil du roman.

3. Polir la forme


Vous avez corrigé le fond de votre roman en long et en large ?

Félicitations, le plus dur est fait 😊

Il va maintenant falloir vous pencher sur la forme ! Après avoir remodelé votre roman pour rendre votre histoire meilleure, il s’agit de ciseler votre plume pour la rendre plus agréable à lire. Chacun orientera ses corrections selon sa propre manière d’écrire, ses forces et ses faiblesses, mais voici quelques points à prendre en compte :

Équilibrer le récit

Travaillez le rythme de votre histoire !

Soyez sans pitié avec les passages trop mous (à dynamiser) ou carrément inutiles (à supprimer) pour rendre le récit plus nerveux quand il le faut. À l’inverse, prêtez attention aux scènes qui vous semblent fades, survolées ou trop rapides : approfondissez, intensifiez, densifiez pour apporter du relief et de l’émotion.

Affiner les dialogues

Relisez vos dialogues, pourquoi pas à voix haute, et si besoin retravaillez-les pour les rendre plus vivants et mieux caractériser la voix de vos personnages.

À lire : Trouver la voix de vos personnages

Ciseler le style

Traquez les maladresses, les lourdeurs et les répétitions. Globalement, évitez les phrases trop longues qui font perdre le fil au lecteur !

Veillez aussi à ce que votre style d’écriture soit unifié du début à la fin du récit. Il y a parfois de grosses différences dans notre manière d’écrire, notamment lors d’un tout premier roman (le début est plus maladroit que la fin) ou quand on a passé des années à écrire la même histoire, avec de longues coupures entre différents passages. Polissez votre texte si nécessaire !

Corriger les fautes

Nous faisons tous des fautes d’orthographe et de grammaire, et nous en laissons tous passer dans nos manuscrits

Pour réduire leur nombre autant que possible, l’idéal est de passer son texte au peigne fin grâce à un logiciel comme Antidote (payant mais performant) ou au minimum le correcteur de votre traitement de texte.

✍️ Aidez-vous des sites en ligne comme les dictionnaires des synonymes pour supprimer les répétitions, ou les tableaux de conjugaison et autres forums pour les questions grammaticales.

Si vous êtes publié par une maison d’édition, elle devrait normalement faire appel à un correcteur professionnel qui se chargera de repérer les fautes ayant échappé à votre vigilance.

En revanche, si vous envisagez d’auto-éditer votre roman, il sera peut-être nécessaire de payer les services d’un correcteur en freelance … à moins que vous comptiez parmi vos proches un expert en orthographe qui accepte de s’en charger gracieusement.

✅ J’ai classé ces infos sur la correction des fautes dans la partie « Polir la forme », mais elle doit être réitérée à la toute fin de votre travail de correction, après le passage des bêta-lecteurs !

4. Faire appel à des bêta-lecteurs


Une fois que vous avez fait le maximum pour améliorer votre roman de votre côté, il va falloir franchir une nouvelle étape en ouvrant votre porte au monde extérieur.

Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut corriger son récit entièrement seul, ou du moins pas de manière aussi efficace qu’en faisant appel à un autre regard.

Vous êtes une personne à part entière avec votre subjectivité, et vos efforts de neutralité vis-à-vis de ce que vous avez écrit ont leurs limites. Profitez donc du point de vue des autres pour améliorer encore votre roman !

Prendre sur soi

La première chose à faire, c’est d’accepter la critique. Car le but, en faisant relire votre texte à d’autres personnes, n’est pas qu’ils l’encensent, mais qu’ils vous fassent des remarques constructives pour vous aider à le rendre meilleur.

Or, aussi importante que soit cette étape, il n’est pas évident d’entendre critiquer ce qu’on a mis tant de temps à écrire … Si cette idée vous déstabilise, essayez de changer votre point de vue, en vous mettant en tête que les critiques et la correction font partie du cheminement naturel d’un roman.

Les remarques négatives ne doivent pas entailler votre estime de vous-même et votre confiance en votre travail, dites-vous plutôt qu’il est normal qu’un roman ait des faiblesses à retravailler.

Restez donc ouvert aux conseils et prenez-les en compte … mais sans les appliquer aveuglément. L’idéal est de trouver l’équilibre entre l’avis des autres et vos propres convictions (un juste-milieu qu’il n’est pas toujours évident d’atteindre).

Choisir ses relecteurs

Il est toujours tentant de faire relire son roman à sa maman et à sa meilleure amie. Hélas, nos proches sont rarement de bon conseil quand il s’agit de critiquer nos écrits ! D’un côté parce qu’ils sont trop attachés à nous pour être objectifs, de l’autre parce qu’ils rechignent à mettre en lumière nos faiblesses de peur de nous blesser.

Essayez de trouver des gens moins proches de vous pour vous relire, et s’ils sont friands du genre littéraire auquel appartient votre récit, c’est encore mieux !

À l’inverse, fuyez les gens cassants qui risquent de démonter votre texte sans autre forme de procès. Le but n’est pas de vous décourager à vie de l’écriture ^^.

Les guider dans leur mission

Certains bêta-lecteurs ont tendance à faire des remarques très générales sur le roman qu’ils viennent de lire, que nous avons du mal à interpréter concrètement.

Pour les aider à discerner ce qui est bon dans votre texte et ce qui pourrait être amélioré, fournissez-leur des fiches à remplir sur des points précis, comme par exemple :

  • Les personnages : sont-ils cohérents, profonds, intéressants, bien caractérisés ?
  • L’univers : le cadre est-il bien défini, les descriptions immersives ?
  • L’intrigue : l’action est-elle prenante et bien rythmée, le suspens nourri, les révélations surprenantes, la fin puissante ?
  • Le message : quels thèmes ou quelle symbolique ont-ils perçu entre vos lignes ?

    Laissez aussi des espaces vides pour permettre à vos bêta-lecteurs de noter les pages qui correspondent aux passages qu’ils ont particulièrement aimés et ceux qui leur ont déplu, et pourquoi (trop maladroit, trop long, difficile à comprendre …)

✍️ Il est important de leur proposer d’inscrire ce qui leur a déplu, mais aussi ce qui leur a plu, pour que vous ne vous démoralisiez pas en lisant plusieurs pages de critiques négatives d’affilée !

Se tourner vers des professionnels

Si vos proches ne vous semblent pas aptes à juger votre roman, ou s’ils sont allergiques à son genre littéraire, vous pouvez vous orienter vers des bêta-lecteurs que vous ne connaissez pas.

Certains professionnels proposent ce genre de services mais sachez que cela peut représenter un budget conséquent. Par contre, des forums d’écriture mettent en relation les auteurs pour qu’ils se relisent gratuitement les uns les autres. Une option intéressante, pour peu que vous soyez prêt à investir sérieusement de votre temps sur l’analyse des textes des autres !

Un exemple de forum orienté bêta-lecture entre écrivains : Cocyclics.org

Et voilà, vous en savez un peu plus sur la manière dont on peut corriger son roman !

Avez-vous d’autres conseils de réécriture à partager ?

À lire : Comment trouver le bon titre pour votre roman ?

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  • Lilas le 22/02/2021 à 13 h 22 min

    Wouaou! Merci beaucoup pour cet article! Ça fait à peu près une semaine que j’ai laissé dormir mon roman, est ce que je dois le laisser un peu plus ou pas?
    En tout cas, ça me touche beaucoup que tu ai accepté ma demande, merci ❤️

    • Charlotte le 22/02/2021 à 18 h 08 min

      Coucou Lilas, merci à toi pour l’idée d’article, j’espère que ces quelques conseils t’aideront 😉. Selon moi une semaine c’est un peu juste (mieux vaudrait un petit mois) mais ce n’est que mon avis, fais comme tu le sens !

  • Marc le 22/02/2021 à 16 h 15 min

    Merci pour cet article! J’en suis à la phase beta-lecture et c’est vrai qu’il faut se préparer à des critiques qui, parfois, peuvent déstabiliser quelque peu. Difficile aussi de trancher quand les avis sont contradictoires: par exemple, certains de mes bêta-lecteurs ont trouvé que me première partie contenait trop de descriptions… alors que d’autres l’ont adorée, justement parce que je prenais le temps de poser le cadre. Du coup, qui a raison? 😉

    • Charlotte le 22/02/2021 à 18 h 29 min

      Bonjour Marc, ton exemple illustre parfaitement les limites de la bêta-lecture : difficile de trancher quand les avis des relecteurs se contredisent entre eux ! Dans ce genre de cas j’ai tendance à dire qu’il faut s’en remettre à sa propre intuition. Et aussi se dire que ce qu’on a écrit ne peut pas plaire à tout le monde : peut-être que les descriptions immersives font partie de tes points forts, même si tous les lecteurs n’accrochent pas à ce style.

  • Corinne Lusson le 23/02/2021 à 9 h 43 min

    Bonjour.
    Merci pour cette aide.
    Existe-t-il des fiches personnages afin de mieux les peaufiner ?
    Sincèrement merci.
    ARVÉLIE.

    • Charlotte le 24/02/2021 à 12 h 25 min

      Bonjour, en fouillant un peu vous devriez trouver ce genre de ressources sur Internet 😊

  • Corinne Lusson le 23/02/2021 à 10 h 03 min

    Bonjour,
    Pouvez me préciser les définitions et les différences entre Ordalie et Climax ?
    Sincèrement merci.
    ARVÉLIE.

    • Charlotte le 24/02/2021 à 12 h 27 min

      Votre question tombe à pic, mon prochain article traite justement du sujet du climax dans un roman ! Par contre j’avoue que la notion d’ordalie m’est étrangère, dans le cadre de la fiction en tout cas …

  • Enirtourenef le 23/02/2021 à 14 h 58 min

    Sur la symbolique, en lisant un manuel d’icono (que je n’ai pas fini) il m’est apparu qu’un de mes personnages avait tout l’air d’un avatar de la Faucheuse. Déjà, elle est sur un cheval comme ça s’est vu dans l’iconographie notamment pour le thème du Triomphe de la Mort, elle dirige les champs de bataille un peu comme Morrigan, la déesse celte… Tout le monde agit en fonction d’elle, quelque part… je crois que j’ai fait la Mort sans même m’en rendre compte !

    Quand j’ai corrigé mon manuscrit, je me suis pas posé 100 questions (par contre, j’avais une méthode hyper organisée (presque trop haha :P) que j’ai développé sur mon blog si ça t’intéresse) : j’ai relu, je voulais savoir si déjà ça coulait bien comme je voulais. J’ai noté les corrections que je devais faire et j’ai « juste » lu. Après, tout ce qui allait pas, surtout au niveau du fond (univers à préciser, personnages, scènes à inverser pour cohérences, etc.) puis d’autres relectures pour la forme. Et quand tout ça m’a paru correct, j’ai envoyé en bêta-lecture.

    Pour les fautes, j’ai prévenu mes bêta-lecteurs : il doit en rester mais on s’en cogne. Je vais pas chercher la moindre coquille dans des passages que je vais peut-être devoir jarter. Surtout que je suis pas mauvaise en ortho et que j’ai quand même fait 5 relectures, donc normalement de ce côté-là, même s’il en reste, ça va. Par contre, quand j’aurais fini les corrections post-bêta-lecture, là j’utiliserais une petite astuce que je partage volontiers : le cerveau humain est passablement un abruti, autrement dit il suffit de lui faire croire que le texte que vous lisez n’est pas le vôtre pour qu’il voit tout de suite plein de fautes ! Donc à la fin je changerais la couleur de fond de mon document, ainsi que ma police d’écriture, et mon cerveau sera ainsi absolument persuadé que c’est un nouveau texte. Donc il verra les fautes. (Ça marche aussi en imprimant, bien sûr.)

    Pour les bêta-lecteurs, j’ai demandé à un membre de ma famille, une amie (qui lit plus par curiosité qu’une vraie bêta), et ensuite des amies d’amies que je connais peu. Je leur ai demandé à tous s’ils voulaient mes interrogations et mes doutes avant lecture ou pas. Ceux qui avaient peur d’être influencé m’ont dit non, d’autres m’ont dit oui, je m’adapte aussi pour que le lecteur soit à l’aise dans son travail !

    • Charlotte le 24/02/2021 à 12 h 31 min

      Coucou, merci pour ton message et partage d’expérience ! C’est génial je trouve de réaliser dans un livre d’icono que l’un de ses personnages est une allégorie, j’imagine que la réécriture en accentuant ce symbole a dû être intéressante. J’aime beaucoup ton astuce de changer l’apparence du texte pour tromper le cerveau, j’avais déjà testé l’astuce de passer mon texte en Comic sans ms (la typo la plus moche du monde) pour débloquer une panne d’écriture et ça avait fonctionné !

      • Enirtourenef le 26/02/2021 à 16 h 18 min

        Je n’ai pas encore réécris en accentuant le symbole puisque j’attends les retours de mes bêta-lecteurs ! Je réfléchis encore à savoir si je vais vraiment accentuer ce symbole et dans quelle mesure je peux le faire parce que je n’ai pas l’impression que le reste du roman s’y prête vraiment (ou plutôt j’ai peur de découvrir que je suis juste incapable de mettre en avant une chose profonde comme celle-là…).