Écriture

3 conseils d’écriture marquants

18/05/2023

Aujourd’hui, je vous propose un petit top 3 de conseils d’écriture 😊

Ils viennent d’auteurs connus, et je les ai sélectionnés parce que je les trouve particulièrement inspirants, dans le sens où ils peuvent résonner en nous et changer notre rapport à l’écriture.

J’espère qu’ils sauront vous motiver et vous donner de l’élan créatif !

1. Racler ou laisser couler

L’autre jour, lors de l’atelier d’écriture auquel j’assiste, une participante a dit au groupe qu’elle se sentait découragée. Le jeu d’écriture proposé par l’animatrice ne l’inspirait pas plus que ça. Et parfois, elle avait l’impression de « creuser » pour réussir à écrire, ce qui la faisait douter de ses capacités.

Ses paroles m’ont fait penser à Amélie Nothomb, qui parle de ce phénomène dans l’une de ses Masterclass. L’autrice de y explique que l’écriture consiste tantôt à retenir « l’hémorragie », tantôt à gratter pour aller chercher la matière :

Certains matins je laisse couler, certains matins je racle. Quand je laisse couler il s’agit de retenir, quand je racle c’est qu’il n’y a pas grand-chose qui vient (…) mais racler, c’est très intéressant aussi.

Amélie Nothomb

Ces paroles retranscrivent bien le côté versatile de l’écriture.

L’inspiration est inégale, et si on veut venir à bout d’un livre, il faut écrire de manière régulière, que l’acte semble « couler de source » ou pas.

J’ai même déjà entendu un auteur dire que, au niveau de la qualité du récit, il n’y a pas de grosse différence entre ce qu’on a écrit sous le coup de l’inspiration, et ce qu’on a écrit par discipline.

2. Garder le lien avec son histoire

Pour Stephen King, l’écriture est une routine quotidienne, sans exception. Dans son livre Écriture, mémoires d’un métier, il parle ainsi de la discipline qui lui permet d’être si productif et d’avoir pu produire tant de romans.

Mais cette régularité est aussi le moyen de garder le lien avec son histoire en cours :

Si je n’écris pas tous les jours, les personnages commencent à se rassir dans mon esprit : ils se mettent à avoir l’air de personnages et non plus de vraies personnes. Le tranchant narratif se rouille, je perds peu à peu mon emprise sur l’intrigue et le rythme de l’histoire.

Stephen King

Voilà pourquoi travailler au moins une fois par semaine sur son histoire (et y penser souvent) permet d’entretenir la passion qui nous donne envie de la faire avancer.

Dans l’une de ses vidéos, Samantha Bailly parle aussi de « flux créatif » : cette impression d’être sans cesse connecté à son récit et habité par ses personnages, qui facilite l’écriture d’un roman.

Pour l’autrice, « la régularité aide à mettre en place ce flux, et plus on le pratique, plus on le trouve facilement ».

Sans oublier qu’écrire un peu tous les jours est le meilleur moyen de parvenir à terminer un roman.

3. Savoir tourner la page

J’ai envie de terminer cet article avec un conseil de Neil Gaiman que je trouve très motivant et déculpabilisant. Celui-ci nous encourage à retrouver la spontanéité et le plaisir de l’écriture, en abandonnant l’idée d’écrire un manuscrit parfait.

Réécrivez. Néanmoins, sachez que votre texte vivra sa vie avant d’avoir atteint la perfection. Vous devez tourner la page et commencer à écrire votre nouvelle histoire. La perfection n’existe pas. Continuez d’avancer. 

Neil Gaiman

C’est un conseil d’autant plus crucial qu’il touche à ce qui bloque beaucoup d’auteurs : la recherche de la perfection. Celle-ci n’est pas seulement impossible à atteindre, elle est aussi un frein à la créativité. De nombreuses personnes ne sautent jamais le pas de l’écriture à cause d’elle … Car bien souvent, pression et procrastination vont de pair.

De même, il ne faut pas laisser ce perfectionnisme nous figer sur un roman pendant trop longtemps. L’écriture est dans le mouvement et dans l’évolution, vous ferez mieux (ou du moins différemment) au manuscrit suivant !

Liens de partage

Vous pourriez aussi aimer

  • Pillot Christiane le 19/05/2023 à 12 h 01 min

    Je suis en train de rédiger un roman sur la schizophrénie, et je dois dire qu’il faut y.aller tout doux. Je fais des recherches, mais ce n’est pas aisé. C’est un roman, non une description sur cette pathologie.

    • Charlotte le 23/05/2023 à 9 h 21 min

      En effet c’est un sujet sensible, qui doit sans doute nécessiter pas mal de recherches ! Bonne écriture à vous.

  • Mohammed Abdou Bennani le 23/05/2023 à 17 h 25 min

    Merci pour vos conseils, Amélie m’a bcp séduite par son écriture.
    Je m’intéresse à la philosophie plutôt que le roman et la fiction je ne suis pas arriver à mettre au point la fiction, alors j’aai opté pour des tableaux que la fiction. J’essaie de suivre un théoricien du roman marocain ,arabisant et ses romans sont traduits en Français(Mohamed Berrada) ancien professeur de la littérature à Rabat

    • Charlotte le 23/05/2023 à 22 h 05 min

      Merci pour votre message, et bonne concrétisation à ces projets d’écriture.

  • Thalia le 23/05/2023 à 19 h 31 min

    C’est des choses qu’on lit et relit régulièrement pour se motiver mais qu’on a tendance à oublier. Enfin par « on », j’entends essentiellement moi, mais je doute être la seule dans ce cas. Merci de nous (me) rappeler ces petites choses évidentes qui déculpabilisent et aident à avancer.

    • Charlotte le 23/05/2023 à 22 h 06 min

      De rien Thalia, personnellement j’aime aussi me rappeler ce genre de conseils quand j’en ai besoin 🙂

  • MaLi le 23/05/2023 à 20 h 06 min

    Merci beaucoup pour cet article aux conseils intéressants, motivants et surtout… rassurant !
    Plein de bonheur sur toi

    • Charlotte le 23/05/2023 à 22 h 05 min

      Merci beaucoup Mali, pareil pour toi !