J’inaugure aujourd’hui ma nouvelle rubrique Café écriture ☕ qui me permettra de discuter avec vous de sujets plus informels, et de manière moins construite que d’habitude !
L’idée, c’est de pouvoir vous parler spontanément quand une idée de thème lié à l’écriture me passe par la tête. Et, par la même occasion, de continuer à animer le blog, même quand je n’ai pas le temps de m’atteler à un sujet plus technique.
Passons donc au sujet du jour, qui est annoncé dans le titre : je vais vous parler de l’une des qualités essentielles pour réussir à écrire un roman (selon moi!).
Elle mérite qu’on en parle, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas une compétence à laquelle on pense spontanément. Il ne va pas être question de talent, d’imagination ou d’aisance rédactionnelle. Ni même de patience ou d’organisation !
La qualité à laquelle je pense est … l’humilité.
Qu’est-ce que j’entends par là ?
Penchons-nous sur la définition de l’humilité : « Sentiment de sa propre insuffisance, qui pousse à réprimer tout mouvement d’orgueil. » Cet état d’esprit est, à mes yeux, un atout pour la réussite de tout projet d’écriture.
Attention, je ne dis pas qu’il faut se dévaloriser ni perdre sa confiance en soi ! Mais plutôt se donner le droit à l’erreur et à l’imperfection.
Projeter de pondre un chef-d’œuvre est une ambition qui bloquerait n’importe qui. Se mettre un objectif trop élevé est le meilleur moyen de ne jamais passer à l’action. Le perfectionnisme est le meilleur ami de la procrastination ! Accepter d’écrire un roman imparfait, au contraire, fait baisser la pression et aide à sauter le pas. D’ailleurs, aucun récit n’est parfait du premier coup. La qualité d’un roman s’affine lors de la réécriture …
Sans oublier qu’écrire un roman est un processus complexe. Pour en venir à bout, il faut reconnaître ses faiblesses et travailler dessus. Être humble permet d’accepter ses failles et de rester ouvert afin de progresser.
Chercher à gagner en humilité, quand on écrit, c’est mieux accepter les critiques (notamment celles de ses bêta-lecteurs). Et donc éviter de se vexer, mais aussi prendre les remarques en compte afin d’évoluer ! On devient ainsi meilleur petit à petit.
L’humilité permet aussi de supporter les refus d’éditeurs. Parce que ce serait dommage de se braquer à cause d’un retour négatif, et d’arrêter définitivement d’écrire …
Voilà pour cette petite réflexion sur l’humilité dans le processus d’écriture 😉
Et vous, avez-vous tendance au perfectionnisme et à la procrastination, ou au contraire êtes-vous du genre à prendre la plume spontanément, sans vous mettre la pression ? Comment vivez-vous les critiques et retours négatifs ? Quelle autre qualité vous semble essentielle pour écrire un roman ?
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Je suis pas humble du tout, c’est grave docteur ?
Non en vrai je sais que c’est mal mais comme à côté je suis très positive et que j’ai une détermination à toutes épreuves, je rebondis toujours. Mais c’est vrai que lorsque j’ai eu mes premiers retours des bêta lecteurs sur mon premier roman, j’avais été vexée comme un pou ! (Bon avec du recul, je sais maintenant qu’elle avait raison mais, à l’époque, ça m’avait vraiment fait mal… Heureusement que j’ai surpassé ça !)
Oui c’est naturel au début d’être sensible aux critiques, je crois que ça le fait à tout le monde, et puis avec le temps on s’endurcit 😉 . La détermination est aussi l’une des qualités les plus importantes pour écrire un roman !
C’est très vrai, on n’y pense jamais ! Accepter ses insuffisances est essentiel pour pouvoir s’améliorer : si on considère que le premier jet est la huitième merveille du monde – non, je ne parle pas d’expérience, du tout (coucou, moi-même à 14 ans !) – on ne peut pas le corriger, ou alors des choses mineures, impossible d’envisager de supprimer des passages où des descriptions…
Ça a été tout un apprentissage pour moi, et c’est tant mieux : ça se travaille
Tu as raison, heureusement ça se travaille 🙂
Je suis pas humble, mais je suis quand-même réaliste et je suis consciente qu’il y a pas mal à réécrire après un de mes premiers jets 😉
C’est une bonne chose !
Je crois que, sans humilité, on ne peut jamais s’améliorer vraiment. Sans la certitude profonde que nous sommes – que notre travail est – imparfaits, on ne peut pas chercher à le perfectionner.