Écrire un roman … Beaucoup en rêvent sans passer à l’action. Et, parmi ceux qui se lancent, une partie finira par abandonner avant la fin. C’est dommage quand on sait que certaines astuces peuvent aider à tenir le cap et à réaliser son rêve d’écriture !
Si vous n’arrivez jamais à persévérer au-delà de quelques chapitres, cet article est pour vous : je vous propose 7 conseils concrets pour poser le point final de votre roman 💪
1. Préparez votre roman
Tout comme il est essentiel de s’entraîner avant un marathon, le fait de préparer votre roman avant de vous lancer augmentera vos chances de le finir. Rédiger des fiches personnages ou esquisser le cadre de votre histoire est un bon moyen de vous familiariser avec votre univers, et ainsi de vous impliquer dans ce projet !
Sans oublier qu’un plan rédigé au préalable, même s’il est rudimentaire, vous servira de garde-fou et sera votre meilleure arme contre la page blanche. Ainsi, vous éviterez de vous lancer sur un élan, pour vous arrêter brusquement au bout de deux chapitres, faute de savoir quoi écrire.
✍️ Créez un moodboard (sur Pinterest, grâce à un logiciel d’infographie, sur un tableau grillagé au-dessus de votre bureau …) pour définir l’identité visuelle de votre roman, et vous y plonger avant d’écrire.
2. Établissez une routine d’écriture
L’écriture d’un roman est un travail de longue haleine qui s’étale sur des mois, parfois sur des années. Pour tenir sur la durée, la motivation de suffit pas ! Mieux vaut s’appuyer sur une routine d’écriture afin de continuer à travailler pendant les périodes de démotivation.
Cela vous épargnera les trop longues pauses. Pourquoi faut-il les éviter ? Parce que c’est souvent ainsi que l’on finit par abandonner son roman. On se déconnecte de son histoire, on prend ses distances avec ses personnages, on oublie les contours de son univers … jusqu’à ce qu’on perde le goût de travailler sur son roman. Il devient alors très difficile de s’y remettre.
✍️ Programmez dans votre agenda plusieurs séances d’écriture par semaine, même s’il ne s’agit que de trente minutes. Les jours de grande flemme, vous n’écrirez peut-être qu’un paragraphe, mais cela vous permettra au moins de conserver le lien avec votre histoire.
3. Ne relisez pas votre roman en cours de route
Nous avons tous nos petites habitudes, notre manière personnelle d’écrire. Certains rédigent leur premier jet d’une traite et passent ensuite beaucoup plus de temps à retravailler leur texte. D’autres (dont je fais partie) préfèrent relire plusieurs fois chaque paragraphe avant de passer à la suite …
Aucune méthode n’est meilleure que l’autre. Cela dit, si vous faites partie de la seconde catégorie et que vous avez tendance à abandonner tous vos romans, essayez d’écrire plus spontanément.
Cela vous permettra de travailler sous l’élan d’une impulsion plus spontanée, sans trop réfléchir à la qualité de ce que vous venez d’écrire. Si vous manquez de confiance en vous, cette approche vous évitera de vous décourager en jugeant à chaud ce que vous venez de produire.
✍️ Lancez-vous un défi quotidien. Retournez un sablier prévu pour durer une demi-heure, et c’est parti pour trente minutes d’écriture sans vous relire ni vous arrêter !
4. Affrontez les difficultés d’écriture
Quand on écrit un roman, il arrive de buter sur un passage sans trop savoir pourquoi. L’écriture devient alors laborieuse, et on a tendance à remettre son roman à plus tard … au risque de l’oublier dans un tiroir.
Dans ce genre de cas, il y a souvent un problème dans la construction du récit. On le sent sans mettre le doigt dessus, et cela nous bloque.
La solution ? Regardez votre texte avec objectivité en cherchant ce qui cloche. N’ayez pas peur d’avoir des modifications à faire, que ce soit une scène prévue dans votre plan, la caractérisation d’un personnage ou les fondements de votre univers … Un roman n’est pas figé, tant qu’il n’est pas imprimé, il évolue sans cesse.
✍️ Si un passage vous bloque réellement, et que vous ne parvenez pas à comprendre pourquoi, n’hésitez pas à le sauter et à écrire la suite, quitte à revenir à la scène problématique plus tard. Un roman ne s’écrit pas forcément de manière linéaire.
5. Rappelez-vous le sens de votre roman
Quand la motivation du début s’est émoussée et que les difficultés pointent le bout de leur nez, il est fréquent de perdre l’envie d’écrire. Et c’est bien normal : un roman demande du travail, rien n’est plus humain que d’être tenté d’abandonner si le plaisir n’est plus là.
Il est temps de vous rappeler ce qui vous a poussé à écrire. Donner un sens à votre roman est le meilleur moyen d’outrepasser la démotivation, car vous vous sentez investi d’une mission à accomplir.
✍️ Souvenez-vous de ce qui vous animait, lorsque vous avez posé les premiers mots sur le papier. Pourquoi avez-vous donc commencé ce roman ? Portiez-vous le désir de raconter une expérience vécue ? De faire passer un message qui compte à vos yeux ? De donner naissance à un univers qui ne vit que dans votre imagination ?
6. Tentez la Méthode Flocon
Alors que vous avez écrit quelques pages, vous vous sentez perdu et ne savez plus comment continuer votre histoire ?
Beaucoup de débuts de romans finissent ainsi aux oubliettes. Et c’est dommage, car peut-être avez-vous juste besoin d’un cadre qui vous guide pour vous aider à avancer.
C’est à cela que sert la Méthode Flocon.
Inventée par Randy Ingermanson, elle nous propose de suivre une dizaine d’étapes pour écrire un roman. Cette méthode nous permet de structurer notre idée de base pour en tirer les ramifications nécessaires à un récit abouti.
Bref, c’est une chouette alternative pour ceux qui n’arrivent jamais à finir leurs manuscrits par manque de structure.
✍️ Suivez les dix étapes de la Méthode Flocon que je détaille pour vous dans cet article.
7. Résistez aux phases de doute
Avant de commencer à écrire, il y a des années, j’ai lu pas mal de livres et d’articles sur le sujet. Et j’y ai découvert que de nombreux auteurs traversaient une phase de doute pendant la rédaction de leur roman, qu’il y avait toujours un moment où ils étaient tentés d’abandonner …
Cela s’est vérifié dans tous les manuscrits que j’ai écrits. À chaque fois, vers le milieu du texte, il y a une période où j’ai envie de tout arrêter. Que ce soit parce qu’une forme de lassitude s’est installée entre mon texte et moi, ou parce qu’une nouvelle idée de roman me tombe dessus …
Mais je sais que ce sentiment est courant et fait partie du processus pour beaucoup d’auteurs. C’est cette connaissance qui m’a permis, jusque-là, de surmonter cette étape pour continuer à travailler sur mon roman jusqu’à retrouver le goût, et poser le point final.
✍️ Trouvez un proche positif avec qui parler de votre projet d’écriture, et demandez-lui de vous rebooster quand vous en aurez besoin !
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Bonjour Charlotte,
Merci pour cet article convaincant. Perso, je fais un plan sommaire sur Word et j’écris au feeling d’une traite mon 1er jet. C’est après que cela se corse. J’ai du mal avec les phases de réécriture.
Pour mon cinquième roman, qui est le tome 2 du troisième, j’ai décidé d’utiliser Scribbook et je suis parti sur la méthode flocon pour essayer. C’est plutôt pas mal pour faire le point au tout début d’un projet d’écriture.
Au plaisir de vous lire, John Francey.
Bonjour et merci pour ce partage d’expérience ! C’est vrai que la réécriture est une phase un peu plus laborieuse, moins créative que la rédaction du premier jet. Scribbook me tente bien je vais m’y intéresser de plus près 🧐
Très sympa cette article (comme d’habitude j’ai envie de dire) !
En ce moment, je bloque pas mal sur un passage de mon roman et je pense qu’il faudrait que je relise juste au moins tout le chapitre ou peut-être depuis le début et faire un point pour partir sur des bases nouvelles mais j’en ai absolument pas envie. Ça va demander un peu de temps (et en ce moment j’en ai vraiment pas, c’est à peine si je peux me faire mes 15 minutes par soir parce que ça me fait me coucher à pas d’heure…)
Alors du coup, je le fais pas, j’écris des bout de scène par ci par là…
Après, ça m’est déjà arrivée une fois et j’ai fait un truc un peu bizarre qui a pas trop mal marché : j’avais très envie de commencer un nouveau roman suite à une idée géniale qui m’était passée par la tête (après réflexion, c’est vrai que c’était vraiment une idée géniale mais bon…) et j’en avais tellement envie comparé à ma lassitude de mon roman que j’ai décidé de suivre mon impulsion. Je me suis mise à écrire ce « nouveau roman » mais en m’obligeant à ne rien planifier, en avançant vraiment à l’aveuglette. Et au bout de maximum 1 semaine, je me suis retrouvé en panne sèche (et pourtant j’aime pas les plans mais là y’avais tellement rien devant moi que c’était impossible d’avancer). Et du coup, je suis revenue tout naturellement à mon roman, sans me poser de questions, car j’avais fait une petite pause, j’avais aéré mon esprit et ma lassitude c’était transformée en une stabilité très agréable…
Bon voilà, désolée pour ce commentaire un peu long mais je me suis dit que ça pourra peut-être servir à quelqu’un (après bien sure, je pense qu’il ne faut vraiment pas partir dans un vrai roman avec plan et monde bien aboutit sinon on risque de jamais revenir à l’autre) !
Merci beaucoup Judith ! C’est intéressant ce que tu dis, j’aime bien l’idée de passer à une autre histoire pour revenir ensuite à la première avec un élan neuf. Comme quoi, ce n’est pas forcément une mauvaise chose de céder à l’impulsion d’une nouvelle idée, de temps en temps. Je tenterai à l’occasion 😊
La méthode Flocon, j’ai jamais pu. Y a juste un élément que j’aime bien dedans et ai utilisé une fois, c’est le synopsis du point de vue de chaque personnage. Ça m’a vachement aidée pour Roman 2 ! Le reste, ça part de côté !
La routine d’écriture, c’est quasiment essentiel !
Pas se relire, je pense que ça dépend de l’expérience et de ce qu’on appelle « se relire ». Il y a « se relire » dans une séance d’écriture, et il y a « se relire » au début d’une séance (ce qu’on a fait la fois d’avant) avant de commencer à écrire. Là, j’ai commencé un projet à la con tout à fait en dehors de ma zone de confort, donc au début de chaque séance, je relis ce que j’ai fait avant.
C’est vrai que voir le synopsis selon le point de vue de chaque personnage c’est une idée super sympa ! J’y avais jamais pensé parce que j’écris en point de vue interne mais c’est vrai que ça peut vachement approfondir les caractères de mes persos… Je crois que je vais essayer
Merci beaucoup pour cet avis (comme quoi les commentaires des gens peuvent servir)
Je m’étais aussi fait la réflexion, en écrivant l’article sur la Méthode Flocon, que cette histoire de synopsis du point de vue de chaque personnage était super intéressante. Notamment du point de vue du « méchant ». C’est quelque chose à tenter pour se mettre à la place de chaque personnage important !
Encore faut il un méchant… j’adore les méchants mais j’en ai pas LOL